Aujourd'hui est une journée pas comme les autres puisqu'on passe en Espagne pour quelques jours. Jean Philippe, Eli et moi avons passé une belle soirée. La nuit fût moins bonne. JPh avait une respiration bruyante qui m'a quelque peu dérangé. Réveillé vers 05.00 j'ai attendu 06.30 pour me lever. Pdj tout seul avant que mes camarades de chambre décident de se lever. J'étais évidemment le 1er à démarrer mais pas bien réveillé je partais déjà dans le mauvais sens. Le GR 653 est fléché dans les deux sens. On a vite fait de choisir le mauvais sens mais Windy Maps m'a vite remis sur le bon chemin et surtout dans la bonne direction. Aujourd'hui étape mythique semblable à celle de SJPDP à Roncevaux mais vachement moins fréquentée. Je n'ai rencontré que trois randonneurs. Il était midi que j'arrivais au-dessus après seulement 3 petites heures de grimpette. Un bon moment de bonheur, d'exaltation et de fierté mêlée après autant de semaines sur le Chemin. Le passage en Espagne fait partie de ces moments intenses vécus sur le Chemin. Quelques photos et mon 1er repas espagnol pris à la seule "albergue" sur place: "uno grande cafe solo y tortilla" que j'ai savourés avec délectation. Après cette pause de 3/4 h j'amorce la descente, d'abord Candanchu et les ruines de son "hospital" et du monastère Sainte Christine avant d'arriver à Canfranc Estacion qui est l'ancienne gare de triage et de formation du temps où la ligne de chemin de fer était ouverte entre la France et l'Espagne. Cette immense gare inaugurée en 1928 est restée longtemps à l'abandon mais renaît tel le Phoenix de ses ruines. Splendide ! Une grande opération de rénovation est en cours pour lui rendre son lustre d'antan. Pas sûr qu'elle servira encore de gare puisque le train n'arrive pas encore de France. Je poursuis mon chemin vers Canfranc mais hélas les auberges sont fermées. A la seule ouverte....il fallait réserver. Je contacte Jph et Eli qui ont décidé de rester du côté de la gare. Ils sont arrivés à l'auberge qui est ouverte et libre. Je décide donc de les rejoindre en auto-stop. Pas 3 secondes le pouce levé et un Français bien sympathique m'a embarqué, sac à dos compris bien sûr. Il avait passé sa journée à s'envoyer en l'air...en parapente.
Je partage donc le même dortoir que mes compagnons de route. L'auberge nous envoie dîner au resto d'en face au prix pèlerin et au tarif espagnol pour 3 services et le 1/2 l de vin. On commande sans vraiment savoir ce qu'on allait manger. Surprise! On s'est régalé. Demain Jaca. On devrait facilement trouver à loger.
Geschreven door ChristianLeBelgeDeCharneux