Apres le resto et ses tagliatelles au Carbonara, j'ai terminé mes devoirs du jour et je suis rentré au Camping. Il faisait quasi noir. Il faisait très calme. C'est un camping de passage, très peu de campeurs y restent longtemps. J'ai alors rentré ma tente dans petit chapiteau. J'étais bien à l'abri, pas de pluie malgré les quelques gouttes tombées la nuit, et pas de rosée au matin pour devoir replier la tente toute trempée. A nouveau une courte de nuit entrecoupée et levée 06.30. Encore une fois je partirai ...presque tôt. Il était 08.15. On voit que l'on a quitté le Département de la Meuse et les Ardennes. Je suis depuis dans la Marne. Le relief a presque disparu et la grande plaine céréalière s'étend maintenant à perte de vue, du blé, du blé partout. Il y a de quoi nourrir la France. Quelques champs de luzerne, de betterave, et ....de tournesol et quelques bocages pour accueillir un peu de diversité : insecte, gibier à plume et à poil. J'ai parcouru une ancienne voie de chemin de fer, parsemée de gare, de maison de garde barrière. Dommage que certains tronçons ont été privatisés et rendus inaccessibles aux promeneurs. Ce qui nous oblige à les contourner. Ça allonge un peu le trajet. Le fléchage est parfait cette fois. Les kms et les villages s'enchaînent et se ressemblent. J'ai aperçu aussi 4 cigognes blanches tournoyer dans le ciel. Ça sent déjà le Pampers!!
Arrivé à Bussy le repos je n'avais pas de plan pour loger, pas de camping. Allons y au petit bonheur la chance. J'ai demandé à une passante où on pouvait se reposer à Bussy le repos. La 1ere n'avait pas de réponse. Ca sentait le bivouac à plein nez. J'ai fait le plein d'eau a la Mairie en prévision d'une douche sommaire au milieu du bois. En prenant déjà la direction de Vitry, je croise une vieille dame qui passait le portail de sa maison et je lui pose la même question. Elle me dit:"Vous connaissez l'origine du nom du village? Ça date de Louis XVI quand il a pris la fuite en 1791 pour sauver ....sa tête en voulant se rendre a Montmédy. Il s'est fait arrêter à Varennes en Argonnes mais ça je l'ai peut-être déjà raconté. Comme Madame Gisèle hésitait un peu j'ai demandé alors pour planter la tente. Elle avait bien mieux à proposer: une des innombrables chambres d'amis quand elle accueille aussi sa nombreuse famille. Il lui est arrivé jadis d'accueillir 140 personnes pendant 3 jours à la Pentecôte. Sa maison est un vrai moulin. Ça rentre, ça sort, des enfants, petits-enfants. Madame Gisèle a l'accueil et l'hospitalité dans le sang. Elle m'a également proposé de partager le repas du soir en compagnie d'un de ses petits-fils, un copain et la copine ...du copain. Elle m'a déjà demandé si je buvais du café le matin. Merci beaucoup Madame Gisèle .

Geschreven door ChristianLeBelgeDeCharneux